Voici approximativement le projet de piste pour les convois ITER qui relierai la RD15 (route de Pélissanne juste avant le Canal de Marseille) à la RD7n (au départ de la déviation). Ce projet de piste se double d'un projet de route qui démarrerai au niveau de l'oratoire Ste Thérèse pour rejoindre la piste et faire tracé commun.
Le projet est il bien avancé ou encore à l'étude dans le cabinet du préfet, rien n'est encore sûr mais on peut déjà dire qu'une forte volonté municipale est à l'oeuvre pour désenclaver le quartier ouest.
Chacun pourra ici exprimer son opinion.
Un collectif d'habitants et de riverains s'est donc créé.
Pour nous au moins trois observations:
La première évidence est le gaspillage d'argent public car rappelons que plus de 10M€ ont été dépensés sur le seul village de Lambesc pour mettre en conformité les ponts et ronds points afin de permettre le passage des convois ITER. Le Conseil Général des Bouches du Rhône a financé 70% des dépenses et l'Etat 30%. Aujourd'hui il faudrait à nouveau refaire les études, enquêtes, travaux, expropriations... Dans le contexte actuel de réduction de dettes on ne comprend plus!
La deuxième est le gaspillage de terres agricoles fertiles, en effet une exploitation agricole d'un seul tenant est coupée en deux par le tracé, un projet de parc urbain vient amputer la moitié de sa surface; plus au nord, des vignes, des oliviers, la bastide historique de Mondésir.
La troisième est le paysage saccagé. Il faut réaliser que cet espace existe aujourd'hui car toutes les municipalités précédentes ont su le protéger: Lambesc a toujours été agricole et s'est construit autour de ces terres en les préservant. Aujourd'hui on peut admirer la vue du village en venant de Pélissanne avec les champs à ses pieds.
Une page sera vraiment tournée si une route vient barrer la plaine cultivée.
Une pétition est disponible dans les commerces:
Pour signer la pétition en ligne.
Attention : pour que votre signature soit bien prise en compte, il est nécessaire de valider la pétition grâce au lien que l'on reçoit automatiquement dans sa boite mail personnelle après être allé sur le site et l'avoir signée.
1850 personnes ont déjà signé la pétition dans le village.
Pour voir le compteur de la disparition des terres agricoles.
Pour voir la carte de la Disparition des terres fertiles des Bouches du Rhône.
Lors de cette soirée réunissant 300 personnes il a été question du SCOT du Pays d'Aix. Chacun pourra constater que les grandes orientations du SCOT dans les extraits suivants n'ont pas du tout inspiré les projets pour Lambesc Ouest.
Extraits du diagnostic du Shéma de Cohérence Territorial du Pays d'Aix (SCOT):
"Si certains abords de villes, villages et hameaux du Pays d'Aix ont été dénaturés par le mitage ou par des extensions urbaines peu maîtrisées, d'autres ont su conserver d'harmonieux fronts bâtis au contact direct d'une campagne intacte sans dilution du bâti dans un éparpillement pavillonnaire. La beauté des paysages naît du contraste entre les silhouettes baties des villages et leur ceinture naturelle ou agricole. Cette organisation traditionnelle, quand elle a été préservée, a permis le maintien de paysages d'entrée de ville (ou village) attractifs ou identitaires.
...Depuis une dizaine d’années, une troisième logique est apparue : celle du maintien du cadre de vie et des conceptions d’un développement plus durable pour le territoire. Cette dernière amène aujourd’hui à considérer les espaces naturels et agricoles existants à la fois comme un héritage à préserver et une source de richesse (au même titre que l’expansion économique et démographique).
...Aujourd’hui, le Pays d’Aix est à l’heure des choix. Saura-t-il positionner l’agriculture comme une composante majeure du projet de territoire ou est-elle amenée à devenir une composante résiduelle à l’image de certains territoires voisins ? La question est bien de savoir si le développement du Pays d’Aix se fera au détriment de l’agriculture ou si le territoire saura s’appuyer sur cette richesse et conserver une armature agricole suffisante à proximité des villes et villages, tant pour l’approvisionnement alimentaire local que pour le maintien du cadre de vie des habitants (maintien d’une armature verte naturelle et agricole)."
La richesse paysagère de Lambesc est fortement liée à la vitalité de ses espaces agricoles. Ils offrent des paysages «entretenus» à proximité immédiate du village. Nous avons la chance d'avoir conservé une perspective inchangée (ou très peu transformée) sur cette partie ouest du village.
Saurons nous la défendre et la préserver?
En outre, l’enjeu de protection des espaces agricoles se situe bien au-delà de l’échelle communale où sont élaborés les projets: en effet l'idée est désormais acquise que la crise économique actuelle n'est pas qu'une crise financière et qu'elle trouve également son origine dans l'épuisement des ressources naturelles. Dorénavant, "les terres agricoles doivent être considérées comme une ressource non renouvelable à protéger dans la mesure où il faut au moins de 1000 à 10 000 ans pour former un sol" (Robert, 1992).
"L'ampleur de la croissance "urbaine" sur les terres agricoles doit dans les prochaines années être fortement réduite. Des efforts importants de densité et d'économie d'espace doivent aussi être réalisés. Par ailleurs la localisation des extensions urbaines devra tenir compte systématiquement du potentiel agronomique des terrains pressentis. En effet toutes les terres ne se valent pas...Ainsi lorsque le choix de localisation des projets urbains est encore ouvert, l'enjeu de la valeur agronomique des sols devra être systématiquement posé au regard des autres critères."
Extrait du diagnostic du SCOT du Pays d'Aix.
La partie concernée par le tracé est classée Fz c'est à dire en alluvions modernes. Ce sont les sols jeunes des vallées, les terres calcaires limoneuses. Ce sont d'excellentes terres de culture.
Rappelons le mot d'ordre de la Chambre d'agriculture en 2012:
Les terres agricoles motifs d'un vrai combat. "La prise de conscience doit être collective: la population, les élus, les fonctionnaires d'état, les acteurs locaux afin de sauvegarder ce qui nous reste et de cesser de penser que la terre agricole est un réservoir dans lequel on vient piocher au gré de ses besoins collectifs."
"Au rythme de consommation actuel (1 200 ha par an), les terres agricoles des Bouches du Rhône auront totalement disparu dans un siècle."
"La beauté de certains villages repose sur l’écrin naturel ou agricole environnant au sein duquel ils s’insèrent."